S'affirmer et dire non

S'affirmer et dire non


Beaucoup de gens se plaignent de leur incapacité à s'affirmer, à dire " non " et de toutes les conséquences négatives que cela a dans leur vie privée comme dans leur vie professionnelle :

sensation de ne pas être entendu et respecté,

diminution de l'estime de soi (" j'ai été lâche " ou " je me suis encore fait avoir " ),

aigreur,

découragement,

problèmes de poids, eh oui !

Mais qu'est-ce qui nous empêche de dire " non " aux autres, de nous faire respecter ?

Et bien c'est une partie de nous, très enfantine, qui a terriblement peur de décevoir et de ne plus être aimée ou tout aussi peur de féroces représailles.

Ces peurs sont en lien direct avec la façon dont les adultes qui entouraient notre enfance ont réagi à nos tentatives précoces d'affirmation de nous.

Avons nous subi le chantage affectif que Jacques Salomé appelle " une escroquerie morale":

Nous a t-on fait croire que nous aurions plus ou moins d'amour en fonction de nos comportements ?

Ou bien avons nous rencontré la menace des terribles représailles que nous continuons à redouter des années plus tard ?

Bien souvent aussi, nous savons d'autant moins dire " non " que nous redoutons de l'entendre pour nous même.

Comme si le " non " était un rejet de la personne dans sa globalité.

Pour pouvoir dire " non ", il faut tout simplement grandir un peu :

N'est-ce pas un peu naïf et utopique de ma part que d'espérer plaire à tout le monde ?

Et que m'importe l'amour de gens qui ne me sont rien ?

Pour ceux qui me sont chers :

s'ils doivent vraiment me retirer leur amour parce que j'ai refusé de rendre un service, méritent-ils mon affection ?

Quant aux représailles, il est important d'explorer nos peurs (Le pire du pire qui puisse m'arriver si je dis non ?) et de réaliser que notre imagination s'emballe et exagère souvent !

Quelques techniques simples vous permettrons d'apprendre à dire " non " de plus en plus facilement, car c'est le premier " non " qui est le plus difficile à prononcer.

Mettez vous au clair dans votre esprit sur ce qui est acceptable et inacceptable pour vous.

Vous définirez précisément vos limites et elles seront ainsi plus faciles à poser.

Si le doute persiste, posez-vous la question au niveau de l'estomac. " Supposons que je dise oui, comment je me sens ? Et si je dis non ? ".

Le bien être ou mal être éprouvé au niveau du plexus donne des indications extrêmement fiables.

Refusez l'urgence. " J'ai entendu ta demande, j'y réfléchis et je te rappelle demain."

Autorisez-vous à changer d'avis. Beaucoup de nos " oui " nous sont extorqués par la manipulation.

Le manipulateur n'aura que la monnaie de sa pièce. " Ecoute, j'ai repensé à ce que tu me demandes et en fait, je t'ai dit oui trop vite. A la réflexion, ça ne m'intéresse pas du tout. "

Ne donnez plus de fausses raisons à votre refus.

Votre entourage sait gérer les fausses objections aussi bien que le commercial le plus aguerri. " Nous ne pourrons pas venir dimanche, belle maman, je suis vraiment trop fatiguée. " " Mais, justement, ma chère, venez vous reposer à la campagne, je m'occuperai de tout, vous n'aurez rien à faire ! "

Ne vous justifier plus : " qui s'excuse s'accuse " dit le proverbe.

Plus l'explication est courte, plus elle est convaincante.

Et refusez d'entrer dans le jeu des " pourquoi? " qui cherchent à vous mettre en accusation. " Je t'ai donné ma raison, si elle ne te convient pas, je ne peux rien faire de plus. "

Et réalisez surtout, vous qui croyez ne pas savoir dire " non ", que vous savez en fait très très bien dire " non " mais que vous ne l'avez dit jusqu'à présent qu'à une seule personne : vous-même !

Christel Petitcollin


07/12/2006
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